Neuvaine à saint Joseph – 2025

Pourquoi une neuvaine ?

Une neuvaine est une expérience intérieure, un temps privilégié de prière. Elle est souvent une façon traditionnelle dans l’Église de se préparer à une fête importante : elle nous fait entrer et progresser dans la prière en attendant les grâces propres à cette fête. Elle est aussi une prière offerte à une intention particulière, à une demande répétée neuf jours de suite.

Saint Joseph est un homme d’exception auréolé des plus grandes vertus. Il peut nous assister dans toutes les nécessités, Il est réputé très efficace et très concret : n’hésitons pas à lui faire une demande précise, bien claire en toute confiance.

Pour cette marche de 2025, prions Saint Joseph pour qu’il nous guide sur le chemin de Jésus-Christ et nous obtienne le nécessaire pour notre route.

Prions cette neuvaine. 

Commençons chaque jour par la prière préparatoire.
Lire et méditer le petit texte proposé et confier son intention suivie de « O glorieux Saint Joseph »
Terminer par un « Notre Père, Je vous salue Marie, Gloire au Père »
Le dernier jour, réciter ensuite la prière d’action de grâces.

Prière préparatoire :

Saint joseph, Toi qui obéissant à l’ange a reçu la responsabilité de prendre chez toi la mère du Sauveur Jésus-Christ, apprends-moi les chemins de la Providence qui orientent toute ma vie vers l’amour de Dieu et du prochain. Dans ta bienveillance je te remets mon désir d’être disponible à l’Esprit Saint et de recevoir la fécondité que Dieu voudra bien m’accorder pour sa plus grande gloire.

Prière d’action de grâces :

Seigneur, notre Dieu, nous te rendons grâces pour les bienfaits sans nombre dont tu nous as comblés, en particulier pour nous avoir donné en Saint Joseph un protecteur rempli d’attention. Avec ton aide, Seigneur, nous voulons nous montrer dignes de lui en vivant sans cesse à son exemple, avec la préoccupation de te plaire en toutes choses. Ainsi, nous pourrons nous dire toujours tes véritables enfants. Amen.

O glorieux Sait Joseph

O glorieux Saint Joseph, chef de la sainte famille de Nazareth, si zélé à pourvoir à tous ses besoins, étends sur notre famille et notre travail, ta tendre sollicitude et prends sous ta conduite toutes les affaires spirituelles et temporelles qui les concernent et fais que leurs issues soient pour la gloire de Dieu et le salut de nos âmes. Amen

 

Jour 1.  Saint Joseph à l’écoute de Dieu.

« Écoute Israël » sont les deux premiers mots de la prière centrale des offices matinaux et vespéraux du judaïsme. Cette prière était dite dans les synagogues, les foyers, enseignée aux enfants, et prononcée au moment de la mort. Saint Joseph l’a récitée avec Marie et Jésus chaque jour. Et Jésus cite ces deux mots au début de sa réponse à la question « Quel est le premier de tous les commandements » : « Écoute Israël, le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». L’écoute est fondamentale.

Par son silence Saint Joseph nous invite à faire place à la Présence de la Parole faite chair, et donc à Jésus. Il écoute en silence. Sa capacité de discernement lui permet de distinguer entre les rêves qui sont des rêves et une véritable rencontre avec Dieu.  Et son cœur persévère sans cesse dans sa disposition à accepter la vérité contenue dans la Parole du Dieu vivant. À l’accueillir et l’accomplir avec amour. Faire silence c’est écouter Dieu c’est supprimer tout ce qui nous empêche d’écouter ou d’entendre Dieu. Cette écoute est empreinte de contemplation du mystère de Dieu, dans une attitude de disponibilité totale aux volontés divines.

L’Évangile est discret sur les formes que peuvent prendre les interventions de Dieu. Dans notre vie aussi le Seigneur s’adresse à nous. Il nous parle à travers les événements, dans le silence de la prière, au sein de son Église.

Saint Joseph apprends-nous à bien écouter la Parole de Dieu et à ouvrir notre conscience à cette Parole. Aide-nous à réaliser  les conditions pour qu’elle agisse en nous et porte ses fruits ? Écoutons-nous la Parole de Dieu ? Lisons-nous les Saintes Écritures ?

Saint Joseph, ouvert à la voix des anges, apprends-nous à discerner, à écouter et à observer les voies de Dieu. Aide-nous à  imprégner notre conscience de la Parole de Dieu, à y correspondre afin que chaque jour nous soyons fidèles à son amour et à sa volonté.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur. 

« O glorieux Saint Joseph »

Jour 2. Saint Joseph modèle d’obéissance

L’un des traits les plus visibles de l’âme de Saint Joseph est l’obéissance à Dieu.

Saint Joseph obéit à l’ange du Seigneur qui lui demande de pendre chez lui Marie, de fuir en Égypte, de revenir au pays d’Israël. Saint Joseph obéit à tout ce qui est prescrit par la loi et il le fait au temps, au lieu, en la manière que la loi prescrit ; au temps marqué il circoncit l’Enfant-Jésus  et le présente au temple avec Marie. Il accomplit parfaitement sa mission de père.  En effet Jésus « croissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes ». L’obéissance de Saint Joseph est entière, avec promptitude et empressement.

Saint Joseph avait foi en la Parole de Dieu car Dieu ne peut le tromper. C’est pourquoi, sans contester ni même poser des questions, il est allé de l’avant, heureux de marcher dans la lumière, parce que Dieu était là. Il savait que tout ce que Dieu lui demandait lui était possible.

Cette obéissance est enracinée dans la foi, éclairée par la Vérité. Une telle obéissance raisonnable devient ainsi une vertu des plus précieuses.

La perfection de notre union à notre Sauveur se mesurera à celle de notre imitation de sa vie suivant notre vocation. Il nous dit : « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et de mener son œuvre à bonne fin »  Cette imitation a un lien indissoluble avec l’ l’obéissance à la volonté divine. Aux yeux du Seigneur, l’obéissance vaut mieux que tous les sacrifices. La meilleure offrande que l’homme peut faire à Dieu est de soumettre, par amour pour Lui, sa volonté à la sienne.

 Saint Joseph assiste-nous pour que nous puissions,  accéder à cette foi qui fut la tienne, pour que Dieu habite en nous et que nous soyons fidèles à ses intentions.

Saint Joseph enseigne-nous l’amour et la pratique de l’obéissance.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

 « O glorieux Saint Joseph ».

 

Jour 3. Saint Joseph modèle d’espérance.

Durant toute sa vie Saint Joseph a été l’homme de l’espérance.

A travers les événements imprévisibles qui se présentaient, une fiancée enceinte avant qu’ils n’aient vécu ensemble,  les circonstances pénibles de la naissance de Jésus, la fuite en Égypte pour éviter un dictateur sanguinaire, le séjour en exil, le jeune Jésus qui n’a pas pris le chemin de retour, dans tous ces événements et malgré eux, Saint Joseph a espéré en la fidélité de Dieu envers sa promesse : Dieu veillera sur lui et sur Marie et Jésus. Sa force était l’espérance inébranlable en la bonté, la puissance, la fidélité du Seigneur.

L’espérance est l’attente confiante de tous les biens que Jésus nous a promis pour l’accomplissement de la volonté de Dieu, en particulier le bonheur éternel, la Vie éternelle et les moyens nécessaires pour y parvenir. Elle soutient les vertus de force, de magnanimité de patience.

En cette année jubilaire nous sommes invités à être des pèlerins de l’espérance chrétienne. Dans la lette annonçant cette année, le Pape nous redit que l’espérance ne trompe ni ne déçoit pas parce qu’elle est fondée sur la certitude que rien ni personne ne pourra jamais nous séparer de l’amour de Dieu. L’espérance forme avec la foi et la charité le triptyque des « vertus théologales » qui expriment l’essence de la vie chrétienne. Dans leur dynamisme inséparable, l’espérance est celle qui, pour ainsi dire, oriente, indique la direction et le but de l’existence croyante.

Nous sommes aussi invités à  être « témoins » de l’espérance. Celle-ci a une dimension essentiellement communautaire. Elle implique un exode hors de la maison de son propre moi, pour se transformer en espérance pour les  autres. Elle nous encourage à contribuer à l’édification du monde présent sous ses diverses formes.

 Faisons nôtre le souhait final de cette lettre : « Laissons –nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent. Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur ». Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

« O glorieux Saint Joseph ».

Jour 4. Saint Joseph modèle de vie intérieure    

Les Évangiles parlent exclusivement de ce que « fit » Saint Joseph ; mais ils permettent de découvrir dans ses actions enveloppées de silence, un climat de profonde contemplation. Le sacrifice absolu que Saint Joseph fit de son existence trouve son juste motif « dans son insondable vie intérieure, d’où lui viennent des ordres et des réconforts tout à fait particuliers et d’où découlent pour lui, la logique et la force propre aux âmes simples et transparentes, des grandes décisions ». (Jean-Paul II).

Cette vie intérieure se nourrit d’un rapport assidu, intime avec Dieu, Père, Fils et Esprit-Saint. Cette intimité avec Dieu découle du sentiment très vif, que devait avoir Saint Joseph, de la présence de Dieu. Nous pouvons appliquer à Saint Joseph les paroles que la Genèse dit du premier Joseph : « Le Seigneur était avec lui et dirigeait toutes ses actions » ; « Marchez en ma présence, disait le Seigneur à Abraham, et vous serez parfait ».

Cette présence de Dieu en nos cœurs est confirmée par Jésus : « Le royaume de Dieu est au-dedans de vous »  « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole ;  et nous viendrons à lui, et nous ferons en lui notre demeure ».

L’exemple de Sait Joseph est un appel pour chacun de nous à la prière, à l’intériorité, à être des chrétiens intérieurs qui discernent ce qu’il y a d’essentiel derrière les événements, qui font confiance en Dieu.

Plus encore, Saint Joseph n’avait pas seulement la présence de Dieu pour règle de ses actions et de sa vie entière, il avait Jésus présent et cela pendant une trentaine d’années. Cette présence de Jésus nous est donnée également dans l’Eucharistie. Nous pouvons le visiter, lui parler, le contempler. Il est dans le tabernacle ce qu’il était pendant sa vie sur terre : le refuge des pécheurs, le consolateur des affligés, le Sauveur des âmes, l’ami des justes.

Saint Joseph éveille nos cœurs au sens du recueillement, à l’intériorité, à la méditation de la Parole de Dieu inscrite au plus profond du cœur afin de la mettre en pratique.

Saint Joseph nous te prions pour tous ceux qui sont en recherche du sens de leur vie, qu’ils découvrent dans le silence intérieur la proximité de Dieu dans leur vie.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

« O glorieux Saint Joseph ».

Jour 5. Saint Joseph protecteur de la Sainte Famille

Dieu a voulu que Jésus naisse et grandisse dans toutes les dimensions humaines au sein d’une famille. Saint Joseph a reçu le rôle de chef de famille, d’époux et de père. Le mystère de l’incarnation est profondément inscrit dans l’amour entre époux. La famille se place ainsi véritablement au centre de la Nouvelle Alliance. La famille a la mission de devenir toujours davantage une communauté de vie et d’amour dans une espérance qui trouvera son achèvement dans le Royaume de Dieu.

Saint Joseph exerce sa mission paternelle en introduisant Jésus dans l’histoire d’Israël, en l’initiant aux coutumes liturgiques et éthiques qui constituent la vie du peuple d’Israël. Il est comme tout père de famille un transmetteur de savoir. Il va préparer Jésus à l’exercice d’un métier.

Joseph a exercé pleinement auprès de Jésus sa mission d’éducateur. La parole de Jésus retrouvé au temple, « c’est chez mon Père que je dois être » n’est pas un démenti de la paternité de Joseph, bien au contraire. Par ces mots Jésus atteste que Joseph a su le conduire jusqu’au seuil du mystère de la Paternité divine. Cette parole n’est pas humiliante pour Joseph, au contraire elle confirme le parfait accomplissement de ce que devrait être toute paternité charnelle : un passage, un accomplissement vers la découverte d’une autre paternité, spirituelle, divine et fin de toute notre existence et sens de notre vie.

Saint Joseph offre à Marie son amour enraciné dans l’amour de Dieu, sa disponibilité, sa volonté de respecter à son égard, le projet de Dieu.  Il la soutient mais encore il lui permet d’aller au bout du don d’elle-même. Et c’est ensemble qu’ils ont présenté Jésus au temple, acte symbolique par lequel ils ont donné Jésus en propriété à Dieu. C’est ensemble qu’ils ont fait grandir Jésus « en sagesse, en taille et en grâce sous le regard de Dieu et des hommes ».

 Saint Joseph, garde nos familles dans l’unité par le lien de la paix. Apprends-nous à nous aimer les uns les autres et à nous pardonner autant de fois que nécessaire. Nous te confions toutes les familles de la terre, spécialement celles qui vivent le drame de la séparation.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

« O glorieux Saint-Joseph »

 

Jour 6. Saint Joseph patron des travailleurs.

Saint Joseph a exercé le métier de charpentier qui était une profession qualifiée, à mi-chemin entre l’architecture et le travail technique sur le bois. Il était le « naggar » de Nazareth, terme qui désigne un homme instruit. Le prophète Jérémie signale que les charpentiers furent emmenés en déportation à Babylone tout comme les rois, les princes et les chefs de Juda.

Saint Joseph nous apprend les bienfaits du travail, tant dans sa vocation humaine que spirituelle. Par le travail Saint Joseph a contribué à la croissance humaine de Jésus. Très tôt Saint Joseph a pris Jésus pour lui enseigner son art, pour lui transmettre le goût du travail bien fait. Le travail éduque à la plupart des vertus naturelles : la force, la prudence, la justice, la persévérance, la patience. Il prépare à la responsabilité, apprend l’humilité qui est soumission au réel et découverte de l’ordre des choses. Il initie à l’autorité dans le travail, lorsqu’elle se fait service, aide l’autre à devenir lui-même. Saint Joseph a ainsi aidé Jésus dans le passage à une maturité humaine et a préparé l’entrée dans son ministère public.   

Le travail est une condition originaire de l’homme. Il revêt une importance primordiale dans la réalisation de l’homme et le développement de la société. La dignité du travail se concrétise par la participation au service du prochain avec grande attention aux pauvres et au bien commun et par la participation à l’œuvre du Créateur. Il contribue, en un certain sens, à développer cette œuvre et à la compléter. Le travail participe ainsi à l’offrande « du fruit de la terre et du travail des hommes» qui nous renvoie à l’Offrande du Christ, don par excellence. Il faut toutefois veiller à ce que l’homme ne se laisse pas asservir par le travail, qu’il ne l’idolâtre pas, en prétendant trouver en lui le sens ultime et définitif de la vie. L’Exode nous le dit « Tu travailleras pendant six jours, mais le septième est le sabbat en l’honneur du Seigneur ton Dieu ».

Saint Joseph, tu as aimé ton métier de charpentier, nous te confions notre devoir d’état, notre vie professionnelle, nos études.

Nous te prions pour  tous ceux qui sont privés de travail, pour ceux qui sont épuisés par leur travail, non reconnus dans leur travail. Viens les aider à trouver ou à retrouver les conditions d’un travail digne pour qu’ils grandissent selon ton plan d’amour.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

« O glorieux Saint Joseph »

Jour 7 La confiance dans l’épreuve.

Saint  Joseph, avec votre famille, vous avez connu des années d’exil en Égypte. Auparavant, les portes de l’hôtellerie de Bethléem vous sont restées fermées et Marie avait été contrainte d’accoucher dans une étable. Vous avez supporté la pauvreté toute votre vie. Les peines intérieures durent encore plus déchirantes. D’abord quelles terribles perplexités eut à souffrir votre âme au sujet du grand mystère qui s’était opéré en Marie dont vous ignoriez la cause toute miraculeuse. Mais voici une autre épreuve plus douloureuse encore et plus longue. Saint Joseph vous saviez par la lecture des Livres saints et par la prophétie du vieillard Siméon, que Jésus, devait être mis à mort. Cette pensée cruelle était un glaive de douleur continuellement enfoncé dans votre cœur et celui de Marie.

Cependant au milieu de toutes ces épreuves, quelle résignation, quelle patience inaltérable. Jamais un mot de plainte, jamais une pensée de découragement. Saint Joseph a exercé pleinement la vertu de force. Celle-ci forge en nous une fermeté de l’âme qui nous permet de lutter contre la peur, la crainte, les obstacles qui se dressent sur notre route et de supporter les maux, les souffrances et les tristesses qui nous assaillent. Elle préside au courage, à la patience et à la persévérance. La force trouve son inspiration dans l’espérance. Il faut de la force  pour vivre l’Évangile et suivre le Christ qui nous a averti : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive » (Mt,16, 24).

La patience une vertu de résistance qui nous pousse à tenir, malgré les coups de l’adversité, à supporter les maux. C’est parce que nous faisons confiance aux promesses du Christ que nous supportons les maux qui nous assaillent au long de notre pèlerinage terrestre. « C’est par votre patience que vous réussirez votre vie » (Lc 21, 19) ;

Comme celle du Christ, la souffrance humaine peut devenir l’aveu d’un amour : en souffrant « pour Dieu » –  mais non pas à cause de lui – et pour les hommes.Et ainsi se poursuit l’œuvre de la rédemption.

Saint Joseph nous te remercions de nous montrer que ces épreuves traversées par l’abandon à Dieu participent de l’avènement de son Royaume. Aidez-nous à faire face à l’épreuve avec paix et patience.

Saint Joseph protège les chrétiens martyrisés.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

 « O glorieux Saint Joseph »

 

Jour 8. Saint Joseph patron de la bonne mort.

L’Évangile ne nous dit rien de la mort de Saint Joseph, mais la tradition nous apprend qu’il a expiré entre les bras de Jésus et de Marie. Saint Joseph meurt probablement avant le commencement du ministère public de Jésus. Il ne verra pas mûrir le fruit de la promesse, un peu comme Moïse qui meurt aux portes de la Terre Promise. Mais il croit.

Saint Joseph sachant que sa mission terrestre est terminée, accepte de s’effacer encore une fois devant ce si grand mystère. Un effacement total ou plutôt une offrande de sa vie au Père. Mais il meurt dans la paix du devoir accompli. Il sait que la mort est un passage, une Pâque triomphante. Très probablement Saint Joseph pressent qu’au ciel sa mission de paternité ne sera pas finie. Ainsi Saint Joseph est réputé pour accompagner les agonisants et leur obtenir la paix.

Dans le christianisme la mort ne se comprend qu’à partir de la Résurrection du Christ. La vie n’est plus une descente vers le tombeau mais une ascension sur les traces de Jésus jusqu’à entrer dans la vie éternelle. En Jésus-Christ,  qui est la Vie, il est possible de prendre une décision pour l’éternité. Grâce à Lui, « il y a des larmes d’amour qui dureront plus longtemps que les étoiles du ciel, des regards de prières, des regards de tendresse perdus en charité, qui brilleront éternellement » (Péguy). C’est par grâce que nous passerons de la mort à la vie éternelle.

« Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour » (Sainte Thérèse). La révélation de l’amour divin est la source ultime du sens de notre vie et de notre mort. L’exemple de l’amour de Saint Joseph est pour nous un modèle de réponse à l’amour donné de Dieu car on ne répond à l‘amour qu’avec l’amour.

Saint Joseph, qu’à ton école nous apprenions à ne considérer les biens éphémères du temps présent qu’à la lumière des biens de l’éternité. A l’heure de notre mort augmente en nous le désir du Ciel que nous puissions vivre nos derniers instants comme une pâque à la suite de Jésus mort et ressuscité. Obtiens-nous la grâce de la persévérance finale dans le oui à Jésus. Nous te confions tous les mourants et ceux qui les assistent.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

« O glorieux Saint Joseph »

Jour 9. Saint Joseph notre guide

La vie de Jésus  « cachée en Joseph » est révélatrice de ce que Joseph a été pour Lui. Le psaume 84/85 dit « La Justice marchera devant lui et ses pas traceront le chemin ». Le « lui » en question est le Messie, le Christ, et celui qui symbolise la Justice c’est celui qui est Juste par excellence, et c’est Joseph à qui il a été donné de faire grandir le Fils, à lui « montrer le chemin », à marcher devant Lui.  Et pour que Jésus puisse être un jour  « le Chemin, la Vérité et la Vie », il fallait qu’il puisse grandir dans sa propre humanité en se livrant totalement à l’éducation de ses parents. Ce Chemin ne pouvait qu’être dans le prolongement du chemin montré par Saint Joseph. Saint Joseph était à l’image du Père du ciel, il a été pour Jésus un modèle et un guide durant une trentaine d’années.

Saint Joseph s’est engagé librement. La vraie liberté est en tout homme un signe privilégié de l’image divine. Elle n’est pas, comme la présente la pensée moderne, un absolu propre à chacun, créatrice de la vérité, ce qui permettrait à chacun de déterminer « son » chemin comme bon lui semble. La vraie liberté est déterminée par rapport à la vérité. Le Christ nous le dit clairement : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous libérera ». Seule la liberté qui se soumet à la Vérité conduit la personne humaine à son vrai bien. Et Saint Joseph a trouvé  les Écritures la liberté qui a façonné sa liberté orientée vers le bien. Et Dieu veut notre bien et obéir à ses desseins ne peut aller à l’encontre de la liberté. L’obéissance est le plus parfait des sacrifices, elle est la preuve et le signe de l’amour. « Celui qui aime observe les commandements » souligne Saint Jean.

Mais il ne s’agit pas seulement de se mettre à l’écoute d’un enseignement, d’obéir à un commandement, il s’agit d’adhérer à la personne même qui en est la source.  L’obéissance de Saint Joseph conduit à la Divine présence  et à la communion à Dieu. Pour nous elle mène à Jésus dont il s’agit de partager sa vie et sa destinée.

Jésus demande à le suivre et à l’imiter sur le chemin de l’amour, d’un amour qui se donne totalement aux frères par amour pour Dieu. Partager la vie du Christ nous est rendu possible par la prière, par les sacrements et tout spécialement par l’eucharistie.

Saint Joseph, nous te confions notre liberté, don de Dieu pour choisir le vrai bien et l’accomplir. Conduis nos pas sur le chemin de la Vie  suivant ton exemple d’obéissance joyeuse, de confiance,  de pratique des vertus d’humilité, de justice, de charité, de courage, de vie intérieure.

Saint Joseph, nous te confions l’intention que nous portons dans notre cœur.

« O glorieux Saint Joseph »

 Saint Joseph, au terme de cette neuvaine, nous te remercions du fond du cœur de ta tendre sollicitude et de ton soutien dans la conduite de toutes nos affaires.