Trois évêques belges encouragent et bénissent la marche des hommes avec saint Joseph.
Tous les trois relaient la dévition et l’intérêt du pape et de l’Eglise pour saint Joseph, en particulier en ces temps de pandémie.
Message de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège
Message Marche des hommes et pères avec saint Joseph
Fête de saint Joseph
Chers Amis,
Vous participez à la marche des hommes et pères avec saint Joseph, dans la foulée de la fête de saint Joseph. Je suis frappé de voir que celui-ci est souvent représenté en train de porter l’enfant Jésus dans ses bras. Il s’est montré en effet un vrai père pour Jésus ; à travers Joseph, Jésus a pu découvrir Dieu comme un père, comme son Père des cieux. Joseph est un père qui s’occupe personnellement de son enfant, pas un père lointain qui délaisse l’éducation de ses enfants. Il est donc un exemple significatif pour tous les pères d’aujourd’hui : il s’occupe de son enfant et de sa famille.
Saint Joseph est souvent représenté en train de porter l’enfant Jésus dans ses bras. Il s’est montré en effet un vrai père pour Jésus, à travers lequel Jésus a pu découvrir Dieu comme un père, comme son Père des cieux. Joseph est un père qui s’occupe personnellement de son enfant, pas d’un père lointain qui délaisse l’éducation de ses enfants. Il est donc un exemple significatif pour tous les pères d’aujourd’hui : il s’occupe de son enfant et de sa famille.
Comme l’écrit le pape François aux étudiants du Collège belge à Rome :
« 1. Saint Joseph est un père qui accueille. En effet, il a aimé et accueilli Marie et Jésus, une épouse et un fils bien différents par rapport à la vision de la vie familiale qu’il pouvait désirer, mais pour cela protégés et aimés encore davantage par lui. C’est-à-dire que Joseph n’a pas cherché d’explications à la surprenante et mystérieuse réalité qui s’est trouvée en face de lui, mais il l’a accueillie avec foi en l’aimant telle qu’elle était.
Saint Joseph est en ce sens pour nous un maître de vie spirituelle et de discernement, et nous pouvons l’invoquer pour être libérés des trop nombreuses réflexions dans lesquelles très souvent, même avec les meilleures intentions, nous finissons par nous perdre ».
« 2. Saint Joseph est ensuite un père qui garde. Etre gardien fait essentiellement partie de sa vocation et de sa mission. Il s’agit d’un devoir que Joseph a vécu « avec discrétion, avec humilité, dans le silence, mais par une présence constante et une fidélité totale, même quand il ne comprenait pas » ; il l’a vécu « dans la constante attention à Dieu, ouvert à ses signes, disponible à son projet, non pas tant au sien propre » (Homélie, 19 mars 2013). Il a donc accompli cette tâche avec la liberté intérieure du serviteur bon et fidèle qui désire seulement le bien des personnes qui lui sont confiées.
Garder signifie aimer tendrement ceux qui nous sont confiés, penser avant tout à leur bien et à leur bonheur, avec discrétion et avec une générosité persévérante. Garder est une attitude intérieure qui conduit à ne jamais perdre de vue les autres, en évaluant à chaque fois quand se retirer et quand se faire proche, mais en maintenant toujours un cœur vigilant, attentif et priant ».
« 3. Enfin, saint Joseph est un père qui rêve. Non un “rêveur” dans le sens de quelqu’un qui a la tête dans les nuages, détaché de la réalité, non, mais un homme qui sait regarder au-delà de ce qu’il voit : avec un regard prophétique, capable de reconnaître le dessein de Dieu là où d’autres ne voient rien, et avoir clairement l’objectif à atteindre. Saint Joseph a su en effet voir en Marie et Jésus, non seulement une jeune épouse et un enfant : il voyait toujours en eux l’action de Dieu, la présence de Dieu.
En gardant ainsi la fragilité de l’Enfant et de sa Mère, Joseph a regardé au-delà de ses devoirs de père de famille et, préférant croire plus en Dieu qu’en ses doutes, il s’est offert à lui comme instrument pour la réalisation d’un plan plus grand, par un service accompli dans la vie cachée, généreux et infatigable, jusqu’à la fin silencieuse de sa vie ».
« Il est nécessaire de savoir rêver la communauté que l’on aime, pour ne pas se limiter à vouloir conserver ce qui existe ; en revanche, être prêts à partir de l’histoire concrète des personnes pour promouvoir conversion et renouvellement dans un sens missionnaire, et faire croître une communauté en marche, faite de disciples guidés par l’Esprit et “poussés” par l’amour de Dieu (cf. 2 Co 5, 14) ».
« Chers pères, je vous invite à redécouvrir, particulièrement dans la prière, la figure et la mission de saint Joseph, docile à la volonté de Dieu, humble auteur de grandes entreprises, serviteur obéissant et créatif. Cela vous fera du bien de vous mettre vous-mêmes et votre vocation sous son manteau et d’apprendre de lui l’art de la paternité ».
Bonne marche à tous !
+ Jean-Pierre Delville, évêque de Liège
Lode Aerts, Bisschop van Brugge
Cher participant au Voyage de St Joseph,
Je vous souhaite une marche inspirante. Joseph me semble être un personnage particulièrement fascinant. Dans l’Évangile, il reste très discret et silencieux, et pourtant il est un modèle expressif. Joseph est attentionné et affectueux pour sa femme et pour l’Enfant qu’elle porte, même s’il ne comprend pas vraiment ce qu’il adviendra de cet Enfant.
Peut-être que c’est quelque chose que vous, les papas, comprenez mieux que moi. Un enfant vient toujours un peu d’ailleurs. La paternité crée un espace pour la croissance. Peut-être que cela a été trop peu perçu dans les années ’68 où certains voulaient une société sans père, sans autorité. Mais le mot autorité est dérivé de « augere », qui signifie laisser croître, augmenter, développer. La vraie paternité n’est pas restrictive, mais libératrice. Elle n’est pas oppressive, mais confiante. Saint Joseph est le saint patron d’une telle paternité.
Avec mon cœur, je vous accompagne en cette fête de Saint Joseph.
Une marche bénie et un salut chaleureux,
+Lode Aerts
Évêque de Bruges
Texte original en néerlandais :
Beste deelnemer aan de Sint-Jozeftocht,
Ik wens je een inspirerende tocht. Jozef lijkt mij een bijzonder boeiende figuur. In het evangelie blijft hij erg discreet en zwijgzaam, maar toch is hij een sprekend model. Jozef is zorgzaam en genegen voor zijn vrouw en voor het Kind dat ze draagt, zelfs wanneer hij niet echt begrijpt wat er van dat kind geworden zal.
Misschien is dat wel iets wat jullie, papa’s, beter verstaan dan ik. Een kind komt altijd enigszins van elders. Het vaderschap schept ruimte voor groei. Misschien zag men dat in de jaren ‘68 te weinig en wou men een vaderloze maatschappij, zonder autoriteit. Maar het woord autoriteit is afgeleid van ‘augere’, wat betekent: laten groeien, doen toenemen, tot ontwikkeling brengen. Echt vaderschap is niet beklemmend, maar bevrijdend. Niet verdrukkend, maar vertrouwend. Van zo’n vaderschap is Sint-Jozef de patroon.
Met mijn hart ga ik op het feest van Sint-Jozef met jullie mee.
Een gezegende tocht en een hartelijke groet,
+Lode Aerts
Bisschop van Brugge
Lode van Hecke, bischop van Gent
À tous les marcheurs de Saint-Joseph du 19 mars
Je me souviens encore de votre passage à l’abbaye d’Orval. Depuis un an, je suis à Gand. Malheureusement, mon emploi du temps ne me permet pas de me joindre à vous le 19 mars. Cependant, je vous souhaite le meilleur pour cette belle initiative qui, heureusement, trouve sa place en ces temps de pandémie et gagne peut-être même davantage d’intérêt.
Le pape François a écrit une belle lettre sur saint Joseph (Patris corde – Avec un cœur de père). Il le voit comme un guide pour les croyants dans les moments difficiles. Il loue son courage créatif et sa modestie, sa tendresse et sa responsabilité. L’épidémie de corona, a dit le pape, a montré l’importance exceptionnelle des personnes qui, chaque jour, font preuve d’une grande patience et d’une grande espérance, qui ne paniquent pas, mais ont un grand sens des responsabilités.
Je souhaite la même chose pour vous et pour moi. Dans cet esprit, je marche avec vous dans mes pensées. Je vous porte avec moi dans ma prière.
+Lode
évêque de Gand
Texte original en néerlandais :
Aan alle Sint-Jozefstappers op 19 maart
Ik herinner mij nog jullie doortocht in de abdij van Orval. Sinds één jaar ben ik in Gent. Helaas laat mijn agenda niet toe om op 19 maart met jullie mee te stappen.
Dat neemt niet weg dat ik jullie van harte alle goeds wens voor dit mooie initiatief dat gelukkig ook in deze coronatijd zijn plaats krijgt en misschien zelfs nog aan belang wint.
Paus Franciscus schreef een mooie brief over de Heilige Jozef (Patris corde – Met het hart van een vader). Hij ziet hem als een gids voor gelovigen in moeilijke tijden. Hij looft zijn creatieve moed en bescheidenheid, tederheid en verantwoordelijkheid. De coronaepidemie, aldus de paus, heeft het uitzonderlijk belang duidelijk gemaakt van mensen die elke dag opnieuw veel geduld en veel hoop tonen, die geen paniek zaaien, maar een groot gevoel van verantwoordelijkheid hebben.
Dat wens ik jullie en mij ook toe. In die geest stap ik in gedachten met jullie mee. Ik draag jullie mee in mijn gebed.
+Lode
bisschop van Gent